Scorched Preachers / SCPR

Fondé en 2955 par d’anciens moines de Terra devenus mercenaires, les Scorched Preachers ont émergé comme un culte armé prêchant une rédemption par la guerre. Après que l’UEE les ait trahis pendant un conflit frontalier, ils ont perdu toute confiance dans le système impérial et ont transformé leur spiritualité en doctrine militaire. Ils rassemblèrent des marginaux, des déserteurs, des fanatiques et des vétérans brisés autour d’un credo radical :

« Le feu purifie, la guerre révèle la vérité. »

Les Scorched Preachers forment un groupe mercenaire évoluant dans un univers chaotique, s’aventurant dans les décombres désordonnés de Pyro et les lumières perverties de Stanton. Ils acceptent des contrats allant de la protection d’avant-postes clandestins, à l’escorte de convois à haut risque, jusqu’à des frappes ciblées contre pirates ou milices corrompues. Leur réputation se résume à celle de fanatiques efficaces : ils accomplissent leurs missions avec une discipline quasi religieuse… mais toujours au prix fort.
Cependant, la guerre n’est pas leur seul moyen d’existence. Les Scorched Preachers voient dans la terre brûlée et les ruines stellaires une source de rédemption matérielle autant que spirituelle. Ils pratiquent le minage sur les planètes et les astéroïdes abandonnés, extrayant minerais et ressources comme on exhume des reliques sacrées. Chaque fragment arraché à la roche est perçu comme un vestige du cosmos, une matière encore impure qu’ils « sanctifient » par le feu et l’effort.

Le salvage occupe une place tout aussi centrale dans leur culte. Dérivant entre les épaves et les débris des champs de bataille, ils récupèrent métaux, composants et technologies perdues, qu’ils reforgent pour alimenter leurs vaisseaux ou ériger de nouveaux autels de guerre. Ce n’est pas un simple acte de survie : pour eux, dépouiller les carcasses du passé, c’est libérer l’esprit des machines de leur prison de chair métallique. Les Preachers appellent cette pratique le Rachat du Fer, un rituel où l’ancien et le brisé renaissent dans la flamme.
Mais au-delà de la guerre et du labeur, les Scorched Preachers sont aussi des pèlerins de l’infini. Leur soif de rédemption les pousse à s’aventurer toujours plus loin dans les secteurs inexplorés, traçant leurs routes parmi les nébuleuses oubliées et les planètes silencieuses. L’exploration spatiale est pour eux un acte de foi : chaque saut quantique symbolise la traversée d’un purgatoire, chaque système découvert, une révélation.

Sur les mondes qu’ils explorent, ils cherchent les traces de civilisations éteintes, les cicatrices laissées par d’anciennes batailles ou les reliques englouties sous la poussière. Ils voient dans ces paysages dévastés la preuve que tout finit par brûler et que dans la cendre, la vérité demeure. Pour les Preachers, explorer, c’est prier : sonder l’inconnu revient à contempler le visage du feu cosmique qui consume toute chose.
Contrairement à la plupart des organisations militaires ou religieuses, les Scorched Preachers ne reconnaissent aucun chef suprême. Leur structure est horizontale, guidée par la conviction que nul homme ne peut incarner seul la volonté du Feu. Chaque décision majeure qu’il s’agisse d’un contrat, d’une croisade ou d’un rite est soumise à un vote collectif au sein de la Congrégation. Ce système, qu’ils appellent le Jugement des Cendres, symbolise leur croyance que la vérité naît de la flamme partagée, non de l’autorité d’un seul. Ainsi, leurs actions ne reflètent jamais la volonté d’un leader, mais celle de l’ensemble des croyants, unis dans la même ferveur ardente.

Ils ne servent ni le bien ni le mal. Chaque combat représente pour eux un verdict, chaque contrat constitue une messe ardente. Ils prônent une forme de rédemption par la violence : ceux qu’ils abattent sont « purifiés », ceux qui survivent doivent « contempler leurs péchés ». Certains les considèrent comme des fanatiques fous, d’autres comme des sauveurs impitoyables mais tous reconnaissent que là où passent les Scorched Preachers, la cendre devient prière, et le vide lui-même répond à leur foi en écho.