Fondation (début du 29ᵉ siècle ~2830)

La compagnie ne portait pas un nom grandiose.
À l’origine, c’était simplement Amano Fret & Dépôt, une petite entreprise locale de Cestulus qui chargeait des caisses, transportait du matériel minier et dépannait les colonies alentours.
Rien de glamour.
Rien d’interstellaire.
Juste des gens travailleurs, un hangar trop petit, et trois vaisseaux qui grinçaient plus qu’ils ne volaient.

Une famille de pilotes honnêtes, mais sans ambition.
Leur devise non officielle :
« Tant que ça vole, ça livre. »

Âge d’or (2830–2890)

Amano Fret prospéra modestement :

• une bonne réputation locale
• des contrats réguliers
• une efficacité brutale mais sincère

Leur spécialité : transporter du matériel industriel et, parfois, quelques équipes techniques.
Les passagers ?
“Trop compliqué, pas notre domaine”, répondait le père Amano.

Stagnation et abandon progressif (2890–2940)

Le système Castra explosa en taille, puissance et concurrence.
Les géants de vitesse arrivèrent.
Le fret local devint un marché saturé et impitoyable.

Amano Fret dans tout ça fut totalement dépassée.

Au fil des années :

• les clients partirent
• la flotte vieillit
• les hangars se vidèrent
• et la famille Amano envisagea tranquillement de laisser l’entreprise mourir

Pour eux, c’était une page qui se tournait.
Pour une autre… ce n’était que le début.

Naissance de la mascotte, naissance d’un rêve (2943)

Cette année-là, la petite Maelle Amano, 6 ans, reçut un cadeau étrange q’un des vieux routiers de l’entreprise avait trouvé lors d’une de ses livraisons :
une peluche représentant un pigeon-baleine, une créature improbable censée porter chance aux navigateurs.

Elle l’adora immédiatement.
Elle le garda partout.
Et pour elle, ce jouet n’était pas juste une peluche :
C’était un symbole.
Un compagnon.
Un futur.

Les adultes trouvèrent ça “mignon”.
Personne ne réalisa que ce serait l’âme future de toute une entreprise.

Une entreprise qui s’éteint, une enfant qui refuse (2940–2953)

À 10 ans, Maelle traînait déjà dans les hangars, regardant les cargos fatigués comme d’autres regardent des animaux blessés.

À 12 ans, elle posait des questions que personne ne voulait entendre :
“Pourquoi on arrête ? Pourquoi on ne change pas ? Pourquoi on ne transporte pas des gens ?”

À 14 ans, elle connaissait déjà les codes de vol, les procédures, les vieilles factures, le nom de chaque client perdu.

À 16 ans, officieusement, elle reprenait petit à petit le contrôle de l’entreprise.
Personne ne l’avait nommée.
Personne ne s’y opposait non plus.
La famille Amano était lasse, résignée, prête à tourner la page.

Maelle, elle, brûlait encore.

Et surtout :
Elle rêvait d’autre chose que de caisses.

Elle rêvait de passagers.
D’histoires.
De voyages humains.
D’un service plus doux, plus noble, plus vivant.

Le choix qui changea tout (2953)

À 16 ans, elle réussit à convaincre la famille d’utiliser les derniers crédits de l’entreprise et quelques aides extérieures pour acquérir un vaisseau plus moderne.

Mais Maelle ne voulait pas un cargo.
Elle voulait le cœur battant de sa vision :

Un Genesis Starliner.

Les adultes hurlèrent.
Ce n’était pas raisonnable.
Ce n’était pas possible.
Ce n’était pas “dans leurs moyens”.

Et pourtant…
Avec des investissements extérieurs, ce fut possible.

Parce que Maelle avait cette façon de regarder l’horizon qui rendait toute résistance ridicule.

L’ère Seaway Uplink Travel (2955)

À 18 ans, Maelle devint officiellement directrice.
Et le premier acte fut de renommer la société.

Finis les frets poussiéreux. (ou presque)
Finis les hangars mourants.
Finis les idées étriquées.

Elle fonda :

Seaway Uplink Travel (SUT)

Une compagnie tournée vers :

• Le transport de passagers
• Les liaisons sensibles
• La douceur dans le déplacement
• La sérénité en vol

Le tout incarné par sa peluche d’enfance, devenue le symbole officiel :
le pigeon-baleine.
Une mascotte improbable, mais profondément personnelle.

Un clin d’œil à son rêve.
Un clin d’œil à sa chance.
Et, pour ceux qui savent regarder entre les lignes…
peut-être un clin d’œil discret à certains soutiens bien placés dans les cercles qui apprécient les jeunes talents ambitieux.

Mot de la directrice

«

Je ne viens pas d’une grande lignée de capitaines, ni d’un conseil d’administration brillant.
Je viens d’un hangar trop petit, de cargaisons qui grinçaient, et d’une famille qui pensait que tout ça allait s’arrêter un jour ou l’autre.

J’ai voulu que ça continue.
Pas pour l’argent, pas pour la gloire.
Juste parce que j’aimais ces vaisseaux fatigués et ces trajets qui avaient l’air banals pour tout le monde sauf pour nous.

J’ai grandi entourée de fret.
J’ai compris assez tôt que je voulais transporter.

Je ne promets pas d’être parfaite.
Je ne prétends pas avoir les réponses à tout.
Je fais ce que je peux, avec sérieux, avec douceur, et avec l’envie d’offrir un voyage qui compte vraiment pour ceux qui montent à bord.

Seaway Uplink Travel n’est pas née d’une vision géniale.
Elle est née d’une peluche improbable, d’un entêtement déraisonnable, et d’un peu d’aide que je ne remercierai jamais assez.

Si vous voyagez avec nous, merci.
C’est un honneur, même si je reste la première surprise que cette petite entreprise vole encore.

Et si vous croisez un pigeon-baleine peint sur un de nos appareils… C’est normal, cette créature nous porte chance. Enfin… J’aime le croire.
Et si vous pensez au wing rock, nous vous le rendrons.

»

Maelle Amano

Directrice de Seaway Uplink Travel

—

Maelle n’a pas sauvé l’entreprise.
Elle l’a réinventée.

Elle n’a pas protégé un héritage.
Elle l’a transformé.

Elle n’a pas juste créé une compagnie.
Elle a créé un chemin.

Avec une mascotte idiote, un Starliner disproportionné,
et une vision que rien ne peut arrêter :

« Votre voyage, notre plumage »