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EMPIRE GALACTIQUE / EGAL

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Site Internet de la Corporation EGAL :
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Accès au fichier EGAL – Les origines”


Autorisation 1307 – Accès autorisé
Informations confidentielles
Temps de lecture estimé : 15 minutes

>>> Année 2792

Neil Kerrigan était un des collaborateurs du célèbre anthropologue et linguiste Michael Shiherlis. Durant cinq années, il a travaillé sur la station spatiale OB Heller en orbite autour de Garron II. Cette mission avait pour but d’étudier la population autochtone locale sans aucune interférence avec eux. Malheureusement, cette mission fut prématurément avortée par le désormais célèbre « Massacre de Garron II » le 11 avril 2792. S’en suivit l’arrestation du Dr Shiherlis, ainsi que de quelques membres de son équipe.

Cette manœuvre politique douteuse ne passa pas inaperçu auprès de la population du système Charron : on observa ainsi l’émergence du mouvement clandestin « Tide » auquel Kerrigan prendra activement part. Un certain nombre d’attentats eurent lieu, visant directement les biens et l’image de l’Imperator, dont un des plus célèbres fut la diffusion généralisée du message sur les ondes et panneaux visuels :

« Aux Humains des systèmes. Ici Tide. Tirez le voile de vos yeux et voyez. Garron II était un monde en développement avec une vaste gamme d’espèces. Nous disons «était» parce qu’ils ne sont plus. L’Imperator et ses sous-officiers ont terraformé la planète, tuant tout pour nourrir leur insatiable cupidité. Tirez le voile de vos yeux et voyez par vous-même. » — Extrait de Tide, 12 avril 2792

Malgré toutes les précautions prises par les membres de Tide, les soldats de l’imperator Linton Messer XI parvinrent à remonter et à démanteler une partie du réseau, ce qui a engendra, entre autres, l’arrestation de Neil Kerrigan.

Un simulacre de procès fut organisé, aussi peu médiatisé que possible, afin d’éviter les vagues et manifestations. Kerrigan fut ainsi accusé, à juste titre, d’appartenir au mouvement clandestin activiste « Tide » et d’avoir commandité un certain nombre d’attentats. Condamné à une peine exemplaire de 300 ans. Il fut expédié sans délais dans la prison d’Orville, un des nombreux centres de détention situés dans le désert de Dellin, sur Charon III (de nos jours nommée Haros) où il fut intégré au programme expérimental concernant une nouvelle méthode de cryogénisation.

Considérée comme suicidaire par le peu de personne ayant eu vent de son emprisonnement, et ignorant si Kerrigan était en vie, aucune tentative de libération ne fut tentée. Il fût considéré comme décédé à la suite de son transfert. Un peu plus tard, Shiherlis fut relâché sous la pression médiatique.

L’année 2792 contempla la chute des Messers. La population révoltée s’introduisit de force dans les prisons de l’état de Dellin, tuant une bonne partie des gardiens pro-Messers. Certaines parties de la prison d’Orville, dont certaines zones de très haute sécurité, protégées par des codes mémoriels connues uniquement de certains gardiens (décédés), restèrent impossible d’accès.

>>> Année 2934

En 2934, un terrible tremblement de terre met à mal la prison, et fragilise un des accès à la section d’expérimentation, où avait été cryogénisé Neil.

>>> Année 2944

Dix ans plus tard, en 2944, la guerre éclate entre les états d’Acheron et de Dellin après l’élection de Tarquin Klast au poste de gouverneur de Dellin. La prison d’Orville est le théâtre d’un combat entre les soldats de Dellin et ceux d’Acheron. Les tirs et jets de grenades sont tels, qu’ils finissent par faire s’effondrer la partie fragilisée, ouvrant une brèche dans la section d’expérimentation Gamma. Une escouade de soldats d’Acheron pénètre alors dans la zone. Découvrant les caissons de cryogénisation, ils décident de libérer les rares prisonniers s’y trouvant. La moitié des prisonniers de cette section trouvent la mort au cours du processus de rétro-cryogénisation. L’autre moitié, dont Kerrigan fait partie, parviennent à conserver leurs signes vitaux stables et à sortir de leur sommeil avec des séquelles plus ou moins importantes.

Kerrigan fut alors évacué vers un campement militaire de l’état d’Acheron, dans lequel il passera deux semaines, le temps de se remettre de sa cryogénisation de 152 ans.
Redevable envers l’armée d’Acheron de l’avoir libéré, il décide de s’engager en tant que médecin, aux côtés des soldats d’Acheron dans la guerre civile qui dure encore aujourd’hui. Cette décision était aussi motivée par le fait qu’il n’avait plus rien et que toutes les personnes qu’il connaissait étaient maintenant décédée : il repartait donc de zéro.

>>> Année 2950
Las de la guerre civile qui pourrait encore s’éterniser, Neil décida de quitter la planète Charron III (Haros) avec l’espoir de redécouvrir le monde tel qu’il est aujourd’hui, notamment la planète Garron II. Il décide donc de faire ses adieux à l’armée d’Acheron.
Dans l’espoir de gagner quelques pièces supplémentaires pour négocier son passage vers un système plus sûr, Kerrigan avait joué, et perdu, le peu d’argent qu’il lui restait au black jack. Le contenu de son portefeuille avait diminué aussi rapidement que le contenu de la bouteille de Vokda qu’il s’était acheté quelques heures avant.

Sans le sou, il fallait donc qu’il trouve un moyen de quitter la planète. En passant à côté d’une base millitaire, non loin de celle de Manheim, il se dit qu’il pourrait tenter de subtiliser un vaisseau pour s’échapper… Une idée un peu folle, ou carrément inconsciente… probablement dû à son taux d’alcoolémie élevé à l’instant où il prit cette décision.
Il parvint néanmoins à se glisser dans l’enceinte de la base en évitant les patrouilles peu nombreuses et atteindre les hangars où se trouvaient les chasseurs. Kerrigan se glissa discrètement dans l’un d’eux. Il décida de tenter de pirater la serrure de la porte du poste de pilotage, qui s’avéra être en réalité la porte des toilettes. Une fois ouverte, avec une facilité déconcertante, étant donné que la porte était restée ouverte, il fut pris d’un fut pris d’un haut le cœur et y vomi ses tripes, puis s’endormi à côté de la cuvette.

Ce n’est que quelques heures plus tard que l’alerte fut donnée : des éclaireurs Vanduuls avaient été aperçus non loin. L’ordre avait été donné de faire décoller quelques escadrilles. Le vacarme du décollage sorti brusquement Kerrigan de sa torpeur. Il entendit des bruits de pas, ainsi que des voix. Paniqué, il sorti précipitamment des cabinets, pour aller se cacher dans la première trappe venue, qui se trouvait être le système de refroidissement du vaisseau. Inconscient de ce qui se passait à l’extérieur, il préféra rester caché dans son compartiment.

- « Eh Caen ! Tu me dois 5000 uec, tu ne crois pas que tu va-t’en sortir comme ça. »
- « Ouai, c’est ça, on verra ! En attendant, poses ton cul dans la tourelle, ça risque d’pas être facile, il parait qu’ils sont nombreux.»
Caen alluma la radio : « Ici Leader Blue, escadrille parée au décollage. En formation ».

Deux autres vaisseaux répondirent à son appel. L’escadrille était vraisemblablement formée de 3 appareils. Le pilote, dénommé Caen, fit démarrer le vaisseau. Le bruit des moteurs couvrit les voix, empêchant Kerrigan d’entendre le reste de la conversation.
Le vaisseau décolla rapidement et atteint la limite de l’atmosphère. Le combat s’engagea rapidement entre trois blades et l’escadrille. Les trois blades, extrêmement manœuvrables, prirent de cours l’escadrille et parvinrent à abattre deux des vaisseaux.

Tout se passait bien, quand le tireur de Caen se fit abattre par un tir de canon plasma provenant d’un Blade Vanduul venu de nulle part. Se retournant brièvement, Caen aperçu son coéquipier, mortellement touché, un trou au milieu du crâne. Il parvint à décrocher, mais pas à le semer. Très vite, trois autres blades se joignirent au premier. Ce ne fut pas un, mais quatre glaives qui poursuivaient désormais le vaisseau.
Par une manœuvre habile, Caen parvint à contourner un astéroïde et à se placer derrière un des glaives qu’il parvint à toucher. Ce dernier battit rapidement en retraite, se replaçant en formation derrière le reste de son escadrille.

Un second tir toucha la structure du vaisseau, endommageant les circuits de refroidissement. En quelques secondes, la chaleur fit monter la température de manière insoutenable dans la soute où se trouvait caché Kerrigan, l’obligeant à sortir en toute hâte.
Concentré à éviter les tirs, Caen ne remarqua pas sa présence.
Apercevant le cadavre dans le siège, il ne fallu pas longtemps à Kerrigan pour comprendre que le pilote, désormais seul, ne tiendrait pas très longtemps face à ses poursuivants.

Se croyant seul, alerté par les bruits, Caen se retourna :
- « Mais d’où tu sors toi ? Qui t’es ?!! beugla Caen en jetant de brefs coups d’œil sur l’individu sans perdre de vue la trajectoire du vaisseau. Sans attendre la réponse, enchaina une série de vrille pour éviter le mitraillage des poursuivants.
- « Dégage-moi ce pauvre gars de la tourelle et poses-y ton cul ! C’est un ordre !!! »

Sans attendre son reste, il pousser le cadavre, et pris sa place dans la tourelle.
La tourelle, pivota en arrière, directement dans l’axe du poursuivant Vanduul. Kerrigan arrosa ce dernier, qui ne s’attendait visiblement pas à revoir la tourelle se réactiver. Le glaive en perdit une aile, et entama une série de violents tonneaux, avant d’aller percuter le glaive voisin. Les deux vaisseaux explosèrent dans une gerbe de flamme et d’étincelles.
- « Sors-nous de ce merdier ! » hurla Kerrigan, tout en faisant pivoter la tourelle pour tenter d’abattre un autre des poursuivants.
A force, de feinte, de vrille, et de looping, Caen parvint un temps à limiter les dégâts. Deux autres des glaives furent abattus.

C’est alors qu’un missile, surgit du néant fit exploser un des réacteurs du Valkyrie dans une gerbe de flamme, endommageant gravement le système de direction, de refroidissement, ainsi que d’autres parties du vaisseau. Le Valkyrie débuta une chute vertigineuse au travers de l’atmosphère de la planète. Caen tenta de redresser la machine en tirant de toutes ses forces sur le manche. Les commandes du Valkyrie ne réagirent pas aussi vite qu’espéré. L’énorme vaisseau, transformé en boule de feu, se redressa centimètre par centimètre mais se rapprochait inexorablement de la surface de la planète.

Le Valkyrie frôla la cime des arbres à pleine vitesse, commençant à les décapiter. Le train d’atterrissage ne résista pas longtemps et s’arracha dans un fracas innommable, précipitant le vaisseau vers le sol. Le Valkyrie glissa à travers les arbres de la jungle, les abattants par dizaines, projetant des nuées de branches et de terre dans toutes les directions. Perdant progressivement de la vitesse, il finit par s’immobiliser, laissant derrière lui une tranchée fumante de près de cinq kilomètres.

Caen, franchement énervé, se leva brusquement de son siège de pilote, puis vint d’un pas assuré vers Kerrigan.
- « Attendez, ce n’est pas du tout ce que vous croyez, je vais tout vous expliq… »
Mais Kerrigan n’eut pas le temps de finir sa phrase, interrompu par une puissante droite de Caen, qui l’envoya percuter la paroi latérale du vaisseau, le sonnant du même coup.
- « Bienvenu sur Caen Spacelines ! » grommela Caen en se massant les phalanges, endolories par le coup qu’il venait de porter à cet intru. « Qu’est ce que je vais faire de toi… » se dit-il dubitatif devant l’homme inconscient.
Il tourna les talons en inspectant rapidement le vaisseau du regard. A peine avait-il fait quelques pas, qu’un bruit de pas lourd se fit entendre à l’extérieur du vaisseau, puis une série de coups sourds.

Méfiant, Caen dégaina son SMG, actionna l’interrupteur de la trappe d’ouverture, en se mettant aussitôt à couvert, plus attentif que jamais.
Il attendit quelques minutes, mais rien ne se passa. Caen décida de quitter sa couverture et d’avancer prudemment vers la sortie. Une fois dehors, il fit quelques pas, de couverture en couverture, mais toujours aucun signe de vie.
Ce qu’il aperçu alors au travers des arbres le glaça : un blade. Du coin de l’œil, il perçu un mouvement dans les fourrés, C’est alors qu’une pointe de lance lui traversa l’épaule, puis, une force démesurée le souleva à un bon mètre du sol.

A peine remis de la droite directement expédiée par Caen, Kerrigan fut brusquement tiré de sa léthargie par un effroyable cri de douleur. Il se releva prestement, se précipita vers l’avant du vaisseau, d’où semblait provenir le bruit, et aperçu Caen aux prises avec un Vanduul. Vraisemblablement, Caen se trouvait en bien mauvaise posture, une lance en travers de l’épaule.

Kerrigan hésita un instant… Il pouvait tenter de redémarrer le vaisseau, et s’enfuir ; le « sacrifice forcé » de Caen lui offrirait le temps de s’enfuir, et certainement une marge suffisante pour échapper au monstre… L’espace d’un instant, son doigt se plaça au-dessus du bouton d’allumage, près à l’enclencher… mais après quelques secondes de réflexion, Kerrigan se retint : cette solution n’avait rien de courageux, encore moins de glorieux, et lui vaudrait quelques problèmes de conscience pour quelques années. Kerrigan jeta un œil autour de lui, cherchant du regard une manière d’aider le malheureux, et pensa immédiatement à la tourelle pivotante du vaisseau.

Le Vanduul, à la force colossale, souleva Caen à l’aide de sa lance, aussi facilement qu’un homme l’aurait fait avec un fétu de paille. A un mètre du sol, incapable de se libérer, Caen s’accrocha à la lance de sa main gauche, pour limiter sa douleur en lui faisant supporter son propre poids. De la droite, il dégaina son pistolet et vida une partie du chargeur en visant le torse du Vanduul. Ce dernier ne broncha pas, et écarta brutalement l’arme qui s’envola dans les buissons. De ses yeux jaunes, il fixa le soldat, en esquissant un affreux rictus qui s’apparentait probablement à un rire moqueur. Les tirs ne l’avaient brulé que de façon très superficielle. Cette expression se changea vite en colère, visiblement contrarié qu’un vulgaire humain ait quelque peu abimé son armure. Tenant la lance à bout de bras, il la leva encore plus haut, brandissant Caen à la manière d’un trophée. Le Vanduul poussa un cri de victoire.

C’est à ce moment que la tourelle du vaisseau, qui avait pivoté très lentement pour ne pas attirer l’attention et attendu le moment propice pour tirer, se mit à faire feu. Les premiers tirs du canons taille 3, beaucoup plus puissants que ceux d’un simple blaster, arrachèrent net le bras du Vanduul, répandant des gerbes d’hémoglobines un peu partout. La lance, le bras, et Caen désormais inconscient, s’affalèrent lourdement sur le sol. La bête hurla de colère en direction de la tourelle, se mis à marcher dans sa direction, mais ne fit que quelques pas avant de s’effondrer définitivement. Perforé de toute parts par les lasers de la tourelle du Valkyrie, il avait suffi de quelques secondes pour réduire le Vanduul en débris fumants méconnaissables.

Caen ouvrit péniblement les yeux, cherchant à distinguer son environnement. Lui qui avait cru sa dernière heure venue, se trouvait allongé sur une des couchettes du Valkyrie, un bras en écharpe, l’épaule recouverte d’une sorte de paraffine verdâtre à l’odeur enivrante. Il se leva doucement pour faire quelques pas en direction d’un des hublots : le vaisseau avait redécollé et voguait dans l’espace.
Il tituba ainsi jusqu’au poste de pilotage mais ses jambes se dérobèrent sous lui, lui faisant perdre conscience.

- Tout va bien Lieutenant Caen. Ne vous agitez pas. Vous êtes en sécurité dans le bloc médical, à bord d’un Idriss de la 65eme. On vous a récupéré à bord d’une épave volante. dit une infirmière au visage d’ange en vérifiant la perfusion.
- Je… vais bien… le vaisseau… Où est…
Votre coéquipier est mort. On suppose qu’il a été tué par un inconnu qui pilotait votre vaisseau quand on vous a retrouvé. Il avait revêtu son uniforme, probablement dans le but de se faire passer pour lui. Il est inconnu de nos services : il refuse de parler. On essai de l’identifier, mais ses cellules ont été altérées : impossible d’établir clairement son identité. Le docteur se demande comment ça a pu lui arriver. Selon le programme d’identification, il y a un risque d’erreur de 52%.
En tout cas, qui que ce soit, il a sauvé votre bras, votre épaule, et probablement votre vie. Il a conçu un baume à base de plantes : un mélange narcoleptique et cicatrisant extrêmement efficace. Sans ça, vous auriez douillé ! ça a retardé l’action de la septicémie, le temps qu’on vous récupère et qu’on la neutralise avec des outils plus avancés. Nos inspecteurs en déduisent qu’il s’agit d’un espion, qui comptait vous utiliser comme couverture pour infiltrer l’UEE, ça serait la seule raison pour laquelle il vous a maintenu en vie.
- Où l’avez-vous emmené ?
- Eh bien, il est en garde à vue pour une durée indéterminée, tant qu’on ne réussi pas à savoir qui il est. Il sera probablement emprisonné jusqu’à ce que sa nation se manifeste pour l’extrader. Assassinat, vol d’uniforme, vol de vaisseau non autorisé d’un Valkyrie propriété de l’UEE, ce qui est formellement interdit aux personnes non habilitées. Etant donné qu’il n’a aucun garant pouvant attester de son identité, il risque la perpétuité.
- On a retrouvé ce qui restait d’un Vanduul non loin de vous, probablement celui qui vous a transpercé l’épaule. Vous ne l’avez pas raté : il ne reste que son bras. Grâce à vous, l’UEE dispose désormais d’un Blade en parfait état à étudier. A ce propos, le commandant veut vous parler dès que vous serez en état.


Moins d’une heure plus tard, Caen se dirigeait vers les quartiers du commandant. Il se fit annoncer par le second : une jeune recrue fraichement sortie de l’école.
- Faites-le entrer, demanda le commandant.
Le second revint rapidement vers Caen, en lui demandant de le suivre. Ils firent quelques pas jusqu’au bureau du commandant. Ce dernier attendait debout, le dos tourné, regardant l’espace au travers de la petite baie vitrée.
- Lieutenant Caen. Je ne pensai pas vous voir sur pied aussi rapidement. Vous honorez votre division… ou du moins ce qu’il en reste. Comme vous le savez peut-être, le système Vega a été attaqué par les Vanduuls. L’arrivée de la 65eme ‘Notre arrivée’ a permis de les contenir, mais nous n’avons malheureusement pas pu sauver la planète Aremis, qui a été totalement rasée. Pourriez-vous me raconter en détail ce qui vous est arrivé ? J’ai un certain nombre de question à vous poser.
Le commandant écouta le Lieutenant Caen sans un mot, en hochant la tête de temps à autre, pendant que ce dernier lui contait le récit de ces derniers jours sans omettre un seul détail. Ce n’est que lorsque Caen n’eu plus rien à ajouter que ce dernier repris la parole.
- Avant toute chose, il est nécessaire que vous sachiez que les forces militaires de votre ancienne base ont été totalement anéanties : il ne reste rien de la base, et j’ai bien peur que plus rien ne soit jamais comme avant. Le peu de vaisseaux qui sont parvenus à décoller ont été abattu. Vous êtes plusieurs à avoir réussi à décoller, et vous vous êtes bien battu, nous l’avons vu sur les radars : 3 glaives à votre actif avant de vous faire vous-même abattre. Cela dit, vous êtes le seul à vous en être revenu vivant, vos frères n’ont pas eu autant de chance. Nous avons bien sûr quelques-uns en soin intensifs, mais il est probable qu’ils ne s’en sortent pas. Les médecins vont prochainement abréger leurs souffrances, dit le commandant en tournant le dos à Caen, dirigeant son regard dans l’infini du vide interstellaire.
- Mais vous êtes parvenu à capturer un glaive intact ! ça devrait bien aider notre département scientifique. Si vous aviez vu la tête de nos soldats quand ils ont vu le Valkyrie avec le Glaive arrimé en dessous ! C’était une première, même pour moi ! Au nom de l’UEE, je vous en dois une Lieutenant !
- Avec cette attaque massive des Vanduuls, le monde tel que nous le connaissons va changer irrémédiablement. Reste à savoir s’il s’agissait d’une armée d’éclaireurs… ou d’une armée d’invasion.

- Bref, pour lutter contre cette menace, nous aurons besoin de toutes les forces que nous pourrons trouver : toutes les personnes capables de tenir une arme et d’aller poutrer ces monstruosités.
- Toujours prêt Commandant ! Quand vous voulez !
- Content que ça vous plaise, dit le gradé en se retournant vers Caen, parce que vous allez y retourner quand vous serez parfaitement remis.
- Commandant ! A vos ordres Commandant !
- …mais avant ça, j’ai une autre mission pour vous.
- Lieutenant Caen, il y a maintenant dix ans que vous avez incorporé l’UEE. Vous avez à maintes reprises prouvé votre indéfectible loyauté et votre efficacité au service de la nation et de l’espèce humaine en général. A ce titre, et en récompense, vous venez d’être promu officiellement au grade d’Amiral de flotte de l’UEE. Félicitations. Cette promotion prend effet immédiatement.
Le Commandant poursuivit avant que Caen puisse dire un mot.
- Votre mission, si toutefois vous l’acceptez, va pour l’instant, être de recruter des pilotes, des ingénieurs, des marines, ou qui vous voudrez, pourvu que la flotte que vous allez former puissent être en mesure de faire face à la menace Vanduul. Plus nous serons nombreux, meilleures seront nos chances de réussite. Des questions Amiral Caen ?
- Mon vaisseau…
- Oubliez votre vaisseau, il va être démantelé pour être recyclé. Un nouveau vaisseau « le Pégase » vous attend dans le hangar N°20 : Je suis certain qu’il vous plaira. D’ailleurs, à propos de votre vaisseau, tout le monde ici se demande comment vous avez pu le réparer au vu des avaries majeures qu’il a subi… je n’aurai pas parié un seul uec sur ses chances de pouvoir revoler… il faudra me raconter un jour, demanda le Commandant d’un ton admiratif.
Caen hésita un instant sur la réponse à donner…
- En réalité Commandant, ce n’est pas moi qui aie réparé le vaisseau…
- Qu’est ce que vous voulez dire par là ? Vous insinuez que c’est…
- En effet Commandant, c’est à lui que je dois d’être ici. Et j’aimerai qu’il fasse partie de mon équipage.
- C’est impossible Amiral ! Il pourrait être un espion à la solde de je ne sais quelle corporation ennemie de l’UEE. L’intelligence artificielle de synthétisation ADN ne parvient pas à déterminer son origine et il a refusé de parler. Les meilleurs pronostiques voient son ADN se rapprocher de celle d’un ancien détenu de l’ère Messer, emprisonné pour terrorisme, mais c’est impossible : il aurait plus de 200 ans. Les archives des prisonniers ont été détruites durant la guerre : personne ne sait ce dont il a été accusé. Ça pourrait être un individu extrêmement dangereux et c’est une hypothèse à ne pas exclure.
- Avec tout le respect que je vous dois Commandant, je me permets d’insister pour demander sa libération, je m’en porte garant, dit aussitôt Caen.
Il ne savait pas plus qui était cet individu, mais il réalisait très bien que s’il avait voulu, il aurait pu s’enfuir et le laisser aux mains du Vanduul. Au lieu de ça, non seulement il avait abattu le monstre, mais en plus il avait fait redécoller le vaisseau et ramené le glaive au premier croiseur de l’UEE… tout ça pour finir derrière des barreaux…
- C’est non ! s’énerva le militaire.
- J’insiste mon Commandant.
- Il insiste…. S’esclaffa le Commandant en levant les bras au ciel.
- Je suis certain de lui trouver une place au sein de la flotte que vous m’avez confié… et vous avez raison : on a besoin de tout le monde.
- Ça n’incluait pas les condamnés. L’UEE ne recrute pas de terroristes ! De quoi aurions nous l’air si ça se savait.
- Comment pouvez-vous être certain que c’est un criminel ? Nos machines ne parviennent pas à définir qui il est.
Il ne fallait pas être devin pour savoir que le Commandant fulminait intérieurement.
- Et vous m’en devez une, mon Commandant, répliqua Caen pour enfoncer le clou.
Quelques secondes s’écoulèrent, l’ambiance pesait dans le bureau. Tout en faisant les cent pas, le Commandant fusillait Caen du regard, hésitant quant à la décision à prendre. Il finit finalement par prendre appui des deux mains sur son bureau, regardant Caen droit dans les yeux.
- Soit ! Il sera libéré.
- Je vous remercie mon Commandant, vous ne le regretterez pas.
Laissant à peine à Caen le temps d’achever sa phrase, il le pointa du doigt.
- Mais j’espère bien que je ne le regretterai pas mon p’tit gars ! Parce que si jamais vous vous êtes trompé à son sujet, j’ordonnerai son exécution, et ensuite je m’occuperais personnellement de votre carrière !
- C’est noté Commandant.
- Vous pouvez disposez Amiral, termina le militaire en indiquant la porte.
- Une dernière chose Amiral Caen ! dit le militaire en le regardant dans les yeux, Faire de grandes choses est difficile ; mais diriger de grandes choses l’est encore plus. Faites comme bon vous semble, mais ne me décevez pas.

Caen acquiesça d’un hochement de tête, puis passa la porte. Il souffla doucement pour relâcher la pression en quittant le bureau. Il espérait au fond de lui qu’il avait pris la bonne décision.

Une fois arrivé aux hangars, il découvrit le PEGASUS : un des plus beaux vaisseaux qu’il ait eu l’occasion de voir.
Un jeune officier l’accueilli à son arrivée, et le guida jusqu’à la passerelle de commandement.
- Amiral Caen, nous vous attendions. Quels sont vos ordres ?
- Faites chauffer les propulseurs ! Parer à appareiller.
Cette phrase fut reprise par le second. Dans les quelques secondes qui suivirent, le vaisseau se mit à vibrer sous la puissance des moteurs.

Caen se dirigea ensuite vers l’officier en charge des transmissions radio.
- Transmettez le message qui va suivre sur toutes les ondes.

>> IUS PEGASUS – 101eme flotte de l’UEE ! Ici l’Amiral Caen.
>> Ce message s’adresse à tous les hommes et femmes ayant la volonté et la force de se battre contre l’envahisseur.
>> Si vous captez ce message, citoyens et résidents de l’UEE, vous êtes la résistance contre les Vanduuls.
>> Ensemble, nous formons les valeurs de l’humanité, et nous leurs prouverons qu’ils ne peuvent nous anéantir.
>> Forgeons le destin de l’humanité, ne cessez jamais de combattre, jusqu’à ce que les nébuleuses deviennent des étoiles !
>> Rejoignez-nous et battez-vous à nos cotés !


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